17 mars
Voyez
comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté,
nous
montre le chemin de la vie.
(Règle
de Saint Benoît – Prologue 20)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 38,1-12 (Le lecteur de la semaine)
¹La lecture ne doit jamais manquer à la table des frères. Il ne faut
pas que, au hasard, quelqu'un s'empare du livre et fasse la lecture; mais un
lecteur désigné pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche. ²Avant
de commencer sa semaine, après la Messe et la Communion, il demandera à toute
la communauté de prier pour lui afin que Dieu le préserve de l'esprit
d'orgueil. ³À cet effet, tous diront trois fois dans l'oratoire ce verset
après lui: « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta
louange. » ⁴Et ayant ainsi reçu la bénédiction, il entrera en fonction. ⁵On gardera un silence parfait à table en sorte qu'on n'y entende aucun
chuchotement ni parole, mais seulement la voix du lecteur. ⁶Quant aux choses
nécessaires pour la nourriture et la boisson, les frères se les serviront
mutuellement de façon que personne n'ait besoin de rien demander. ⁷Si
toutefois il leur manque quelque chose, ils le demanderont plutôt par quelque
signe que par la parole. ⁸Que personne n'ait la hardiesse de faire à ce moment
des questions sur la lecture ou sur quelque autre sujet, pour ne donner aucun
prétexte à la dissipation. ⁹Toutefois le supérieur pourra dire quelques mots
pour l'édification, s'il le juge à propos. ¹⁰Le lecteur de semaine prendra le
"mixte". ¹¹La lecture finie, il prendra son repas avec les
semainiers et les serviteurs de la cuisine. ¹²Au reste, les frères ne liront
et ne chanteront point chacun à son tour, mais ceux-là seulement qui édifient
les auditeurs.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Celui qui reçoit la charge de lecteur de table ne s’en acquitte pas
comme d’une banale tâche humaine. Il prolonge la liturgie qui a précédé. Le
repas communautaire, devenu lieu de partage de la Parole de Dieu, en acquiert
une grande dignité. La lecture à haute voix qui l’accompagne n’est pas un acte
profane destiné à occuper les moines pendant qu’ils mangent, encore moins un
moyen de maintenir un certain ordre extérieur. Grâce à elle et au silence
qu’elle exige, le repas se greffe sur l’eucharistie. Le lecteur commence sa
fonction au sein même de la liturgie du dimanche en sollicitant la prière de
tous. Il répète trois fois le verset du Psaume 50 qui ouvre l’Office des
Vigiles. De part et d’autre, à l’Office comme à table, la Parole de Dieu est
annoncée et tous sont appelés à s’en nourrir.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p. 62-63)
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