21 mars
Qu’il
n’aime point l’un plus que l’autre,
si
ce n’est celui qu’il trouvera plus avancé
dans
les bonnes actions et l’obéissance.
(Règle
de Saint Benoît 2,17)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 42,1-11 (Que personne ne parle après complies)
¹Les moines doivent s'appliquer au silence en tout temps, mais
principalement pendant la nuit. ²C'est pourquoi, en toute saison, soit que
l'on jeûne, soit que l'on dîne, ³si c'est une époque où l'on dîne, aussitôt
après le repas du soir, les frères iront s'asseoir tous ensemble en un même
lieu: l'un d'eux lira les Conférences ou les Vies des Pères ou quelque autre
chose qui puisse édifier les auditeurs. ⁴On ne lira pourtant pas alors
l'Heptateuque ou le livre des Rois, parce qu'il ne serait pas bon pour les
esprits faibles d'entendre, à cette heure-là, cette partie de l'Ecriture. On
pourra la lire à d'autres moments. ⁵Donc, en période de jeûne, après le chant
des Vêpres, suivi d'un court intervalle, les frères se rendront promptement à
la lecture dont nous avons parlé. ⁶On lira quatre ou cinq feuillets, ou autant
que l'heure le permettra, ⁷tandis que tous s'empressent de rejoindre la
réunion pendant la durée de cette lecture, y compris ceux qui auraient été
occupés à quelque obédience. ⁸Tous étant ainsi assemblés, on récitera
Complies. Au sortir de cette Heure, il ne sera plus permis à personne de dire
quoi que ce soit. ⁹Si quelqu'un viole cette règle du silence, il sera puni
rigoureusement ; ¹⁰on excepte les cas urgents d'hospitalité ou un ordre de
l'abbé. ¹¹Mais, même en ces circonstances, tout se fera avec une extrême
gravité et une parfaite retenue.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
Tout au long des jours qui passent, des temps forts donnent de se
recentrer. Certaines heures sont intenses, d’autres plus détendues. Il existe
des moments pour vivre et des moments pour réfléchir à la vie… L’attention à
Dieu, la pureté de la vie et le silence n’appartiennent pas aux observances.
Ils ne sont pas de l’ordre des moyens mais relèvent déjà du but à atteindre.
Mais, par définition, le but n’est pas atteint. Tous y tendent ensemble, les
uns avec l’aide des autres, à l’école de l’Évangile et de saint Benoît.
Celui-ci se montre toujours à la fois réaliste et pédagogue. Sans illusion, il
sait que l’idéal n’est jamais pleinement réalisé. Pour mieux y tendre, il prévoit
qu’à certains moments, l’effort se concentre sur le but visé. Le reste passe au
second plan pour que l’amour des valeurs en question se renouvelle, se ravive,
qu’il retrouve son goût, et que la recherche de Dieu reprenne son élan. Le
carême intensifie la pureté de la vie ; l’office nourrit la foi et
recentre l’attention sur la présence divine ; le silence de nuit
entretient et intensifie la communion intime du dialogue avec Dieu.
(Extrait de : Sœur
LOYSE MORARD osb, « SILENCE ET ASCÈSE, ‘En tout temps comme en Carême’»,
Regard sur la Règle de saint Benoît n° 4, Saint-Léger éditions, 2017, p. 44-45.)
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