17 mai
Nul
ne cherchera ce qu’il juge utile pour soi,
mais
bien plutôt ce qui l’est pour autrui.
(Règle
de Saint Benoît 72,7)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 3,1-6 (L'appel des frères en conseil)
¹Toutes les fois qu'il y aura dans le monastère quelque affaire importante
à décider, l'abbé convoquera toute la communauté et exposera lui-même ce dont
il s'agit. ²Après avoir recueilli l'avis des frères, il délibérera à part soi
et fera ensuite ce qu'il aura jugé le plus utile. ³Ce qui nous fait dire qu'il
faut consulter tous les frères, c'est que souvent Dieu révèle à un plus jeune
ce qui est meilleur. ⁴Les frères donneront leur avis en toute humilité et
soumission. Ils n'auront donc pas la hardiesse de soutenir effrontément leur
manière de voir, ⁵mais il dépendra de l'abbé de décider ce qui vaut le mieux;
et tous alors devront lui obéir. ⁶Cependant, comme il convient aux disciples
d'obéir au maître, ainsi revient-il au maître de tout organiser avec prévoyance
et équité.
…
pour chaque jour
L’abbé seul n’est rien. Son rôle se relativise ; la perspective
verticale est équilibrée par l’horizontale. La communauté n’existe pas en
soi ; elle rassemble des personnes, engagées chacune selon sa place
propre. La maturité d’une communauté et de ceux qui la composent se mesure et
progresse selon l’application du principe : non pas « la communauté
pour moi », mais « moi pour la communauté ». Le passage de la
première attitude à la seconde n’est jamais accompli. Le chapitre 3 de la Règle
illustre un aspect important de sa réalisation dans le processus de la prise de
décision communautaire.
(Extrait de : Sœur LOYSE
MORARD osb, « L’ART DE GOUVERNER, ‘Servir plutôt que commander’ »,
Regard sur la Règle de saint Benoît n° 1, Saint-Léger éditions, 2017, p.
80.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire