14 juillet

On n’accordera pas facilement l’entrée du monastère
à celui qui vient s’y engager dans la vie religieuse…
(Règle de Saint Benoît 58,1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 35,12-18 (Les semainiers de la cuisine)

¹²Une heure avant le repas, les semainiers prendront chacun, en sus de la portion ordinaire, un coup à boire et du pain ; ¹³de cette façon, à l'heure du repas, ils serviront leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue. ¹⁴Mais les jours solennels, ils attendront jusqu'au renvoi de l'office. ¹⁵Ceux qui entreront en semaine et ceux qui en sortiront, se prosterneront, dans l'oratoire, à la fin des Laudes du dimanche, aux genoux de tous, et leur demanderont de prier pour eux. ¹⁶Le sortant dira ce verset: « Tu es béni, Seigneur Dieu, toi qui m'as aidé et consolé. » ¹⁷L'ayant dit trois fois, il recevra la bénédiction. Celui qui entre en charge lui succédera et dira: « Dieu, viens à mon aide, hâte-toi de me secourir. » ¹⁸Ce verset ayant été répété de même trois fois par tous les frères, il recevra la bénédiction et entrera en charge.

… pour chaque jour

C’est une habitude des moines en effet, dans toutes les œuvres tant spirituelles que matérielles, quand ils commencent quelque chose, de dire trois fois ce verset. C’est pourquoi saint Benoît a demandé de le répéter trois fois. Il faut remarquer la force de ce verset, pour mieux y être attentifs lorsque nous le disons. Il a bien dit d’abord « Dieu », et ensuite, « à mon secours », puisque en tout premier lieu, le nom de Dieu doit être prononcé et invoqué, après quoi, il faut demander son secours. Qui demande du secours ? Celui-là qui est engagé dans quelque travail, dans un combat, ou une épreuve : il a donc besoin d’un secours pour poursuivre ou pour en sortir, c’est pourquoi il demande à être aidé.
« Viens » ; Dieu intervient de plusieurs manières : parfois pour punir, parfois pour aider, parfois, qui plus est, pour récompenser. Puisque celui-ci avait besoin d’être aidé, c’est un secours qu’il a demandé.
« Seigneur, hâte-toi de me secourir ». C’est une habitude des prophètes de répéter parfois les mêmes mots avec le même sens, et parfois de reprendre ce même sens mais avec d’autres mots, comme c’est le cas ici : « Dieu, viens à mon aide, hâte-toi me secourir », c’est-à-dire : Seigneur mon Dieu, aide-moi en regardant vers moi. C’est la même chose de dire d’abord « Dieu » puis « Seigneur » et « viens à mon aide », et d’ajouter : « hâte-toi de me secourir » : le sens est le même. 

(HILDEMAR DE CORBIE, Commentaire de la Règle de saint Benoît, Traduction française de Sœur Michèle-Marie Caillard osb d’après le texte latin édité par le Père Rupert Mittermüller osb, Préface par le Père Jean-Pierre Longeat osb, abbé émérite de Ligugé, Saint-Léger Éditions, 2015, p. 443-444)



  






1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bon appétit ! Bisous à toutes