16 juillet
Ce que tu ne veux pas qu’on te
fasse,
ne le fais pas à
autrui.
(Règle de Saint
Benoît 61,14)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
37,1-3 (Les vieillards et les enfants)
¹Bien que la nature nous porte assez par elle-même à avoir compassion
des vieillards et des enfants, il est bon de pourvoir encore à leurs besoins
par l'autorité de la Règle. ²On aura donc toujours égard à leur faiblesse, on
ne les astreindra pas à la rigueur de la Règle en ce qui touche l'alimentation. ³Mais on usera envers eux d'une tendre condescendance et ils devanceront les
heures régulières des repas.
…
pour chaque jour
La communauté au temps de saint Benoît regroupe tous les âges de la vie.
Adultes, enfants ou vieillards s’y retrouvent sur le chemin du Royaume de Dieu,
accomplissant la vocation propre à leur état. La rencontre des générations,
avec l’aide et le soutien mutuels qu’elles s’apportent, se trouve
magnifiquement illustrée, dans l’évangile selon saint Luc, par le récit
de la présentation de Jésus au Temple (cf. Lc 2,22-38). L’enfant est
offert par ses parents, avec tout son futur encore incertain. Les adultes
reconnaissent ainsi qu’il ne leur appartient pas. Sa vie leur est confiée par
Dieu et ils la lui remettent d’avance. Grâce à
eux, loin d’étouffer sous leur emprise, il pourra grandir, devenir
lui-même, se fortifier, s’ouvrir à la sagesse et à la grâce de Dieu. À cette
fin, les parents acceptent de se soumettre à la Loi, de reconnaître l’autorité
d’une instance autre, qui s’interpose entre eux et lui, celle de Dieu. Ils
auront encore à recevoir la parole prophétique des vieillards. Ceux-ci
n’attendent plus rien d’autre que « la Consolation » de rencontrer
Dieu. Parce qu’ils sont libres, dépouillés du souci de l’avenir et du poids de
la Loi, ils peuvent témoigner. Livrés à l’Esprit Saint, ils aperçoivent au-delà
d’eux-mêmes le salut qui approche. Ils savent, pour en avoir traversées
beaucoup, les souffrances qui attendent ceux qui les suivent, et qu’elles
préludent à la délivrance.
La vieillesse, vécue comme une libération, coïncide avec le but même de
la vie monastique : mener à Dieu. Tous ont besoin les uns des
autres : les âgés pour précéder leurs frères sur les chemins de la
liberté, les jeunes pour y aspirer en toute innocence, les adultes pour porter
vaillamment et non sans peine, le fardeau de la Loi et de la réalité. Tous ont
une vocation à accomplir, chacun selon son âge et selon ce qu’il est. Tous ont
aussi à s’entraider dans cette tâche. « L’autorité de la Règle » y
veille.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 58-60)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire