18 juillet

L’abbé, une fois établi,
pensera sans cesse à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration. 
Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)



La Règle de Saint Benoît…

RB 39,1-11 (La mesure de la nourriture)

¹Il suffit, nous semble-t-il, pour le repas quotidien - qu'il ait lieu à la sixième heure ou à la neuvième - à toutes les tables, de deux mets cuits, à cause des infirmités diverses. ²Ainsi celui qui ne pourra s'accommoder d'un mets pourra manger l'autre. ³Deux mets cuits devront donc suffire à tous les frères. De plus, s'il se trouve des fruits ou des légumes frais, on ajoutera un troisième plat. Une livre de pain, à bon poids, sera suffisante pour la journée, soit qu'il n'y ait qu'un repas, soit qu'il y ait dîner et souper. Si l'on doit souper, le cellérier réservera un tiers de cette livre de pain pour la servir alors. S'il arrive que les frères ont travaillé plus qu'à l'ordinaire, l'abbé pourra, s'il le juge opportun, ajouter encore quelque chose, pourvu qu'on évite tout excès et que jamais un moine ne soit surpris par l'indigestion. Rien, en effet, n'est aussi contraire à tout chrétien que l'excès de table, comme dit Notre-Seigneur: « Prenez garde que vos cœurs ne s'appesantissent par l'excès. » ¹⁰Aux enfants on ne servira pas la même quantité de nourriture, mais une plus petite qu'aux adultes, en gardant la sobriété en tout. ¹¹Mais tous s'abstiendront absolument de la chair des quadrupèdes, excepté les malades très affaiblis.

… pour chaque jour

Les vieillards disaient qu’on distribua un jour à Scété quelques petites figues sèches. Et comme elles ne valaient rien, on n’en envoya pas à abba Arsène, pour ne pas lui faire injure. Le vieillard, l’ayant su, ne vint pas à l’assemblée, disant : « Vous m’avez excommunié en ne me donnant pas l’eulogie que Dieu avait envoyée aux frères et que je ne méritais pas de recevoir ». Tous l’apprirent et furent édifiés de l’humilité du vieillard. Et le prêtre étant allé lui porter les petites figues sèches le ramena à l’assemblée avec joie.
Il a dit encore que, quand abba Arsène entendait dire que toutes les espèces de fruits étaient mûres, il disait de lui-même : « Apportez-m’en ». Et il goûtait une fois seulement un peu de toutes en rendant grâces à Dieu. 

(APOPHTEGMES, Arsène 16 et 19, dans : SAGESSE DU DÉSERT – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 148-149)









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