22 juillet
Tempérer tellement toutes choses
que les forts
désirent faire davantage
et que les faibles ne
se dérobent pas.
(Règle de Saint
Benoît 64,19)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 43,1-12 (Ceux qui arrivent en retard à l'Œuvre de Dieu ou à la table)
¹À l'heure de l'office divin, aussitôt le signal entendu, on quittera
tout ce qu'on a dans les mains, et l'on se hâtera d'accourir, ²avec gravité
néanmoins afin de ne pas donner aliment à la dissipation. ³On ne préfèrera
donc rien à l'Œuvre de Dieu. ⁴Si quelqu'un arrive aux Vigiles après le Gloria
du psaume quatre-vingt-quatorze - qui devra, pour ce motif, être récité en
traînant et lentement - il ne prendra point son rang au chœur, ⁵mais la
dernière place, ou se retirera à l'endroit que l'abbé aura désigné pour les
négligents de cette sorte, et d'où il puisse être vu par lui et par toute la
communauté. ⁶Il y demeurera jusqu'à ce que, l'Œuvre de Dieu étant terminée, il
fasse pénitence par une satisfaction publique. ⁷Si nous avons jugé à propos de
placer les retardataires au dernier rang ou à l'écart, c'est afin que la honte
qu'ils éprouveront d'être exposés au regard de tous serve à les corriger. ⁸Car
s'ils demeuraient hors de l'oratoire, il s'en pourrait trouver qui iraient se
recoucher pour dormir ou qui, assis dehors s'amuseraient à bavarder, donnant
ainsi occasion au malin de les tenter. ⁹Il vaut donc mieux qu'ils entrent à
l'oratoire; ainsi ils ne perdront pas tout, et ils auront des chances de se
corriger. ¹⁰Aux Heures du jour, celui qui arrivera à l'office divin après le
verset et le Gloria du premier psaume dit après le verset, se tiendra au
dernier rang, selon la règle que nous venons d'établir. ¹¹Il ne se permettra
point de se joindre à la psalmodie chorale avant d'avoir fait satisfaction, à
moins que l'abbé ne lui en donne la permission, avec son pardon. ¹²Même dans
ce cas, il devra encore réparer la faute qu'il a commise.
…
pour chaque jour
Attachons-nous à la bénédiction de Dieu et
voyons quels en sont les chemins. Reprenons les faits depuis le commencement.
Pourquoi Abraham notre père fut-il béni ? N'est-ce pas pour avoir pratiqué
justice et vérité dans la foi ? Isaac, avec confiance, sachant ce qui allait
arriver, se laissa volontiers conduire au sacrifice. Jacob, avec humilité,
quitta son pays à cause de son frère, s'en alla chez Laban et le servit, et
c'est à lui que furent attribuées les douze tribus d’Israël.
Si l'on considère un par un, d'un regard
sincère, les dons faits par Dieu, on reconnaîtra leur grandeur. C'est de Jacob
en effet que viennent les prêtres et les lévites, tous ceux qui servent à
l'autel de Dieu. C'est de lui que le Seigneur Jésus descend selon la chair.
C'est de lui, par Juda, que viennent les rois, les princes et les chefs. Et les
autres tribus d'Israël ont beaucoup de gloire, selon la promesse de Dieu
: Ta descendance sera nombreuse comme les étoiles du ciel.
Tous ont reçu gloire et grandeur, non par
eux-mêmes ni par leurs œuvres ou par la justice qu'ils auraient pratiquée, mais
par la volonté de Dieu. Et nous, appelés par sa volonté dans le Christ Jésus,
ce n'est pas par nous-mêmes que nous sommes devenus des justes. Et c'est ni par
notre sagesse, notre intelligence, notre piété, ni par les actions que nous
aurions accomplies dans la pureté du cœur, mais par la foi. Depuis le
commencement, tous les hommes que Dieu a rendus justes, c'est par la foi qu’il
les a justifiés. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Que ferons-nous donc, mes frères ?
Allons-nous cesser de faire le bien, allons-nous abandonner la charité ? Que le
Maître ne nous le permette jamais ! Empressons-nous, au contraire, avec ardeur
et courage, d'accomplir toute œuvre bonne. Car le Créateur lui-même, le Maître
de l'univers, se réjouit de ses œuvres. Par sa toute-puissance souveraine, il a
fixé les cieux, et dans son incompréhensible sagesse, il en a réglé le bel
agencement. Il a séparé la terre de l'eau qui l'environnait et l'a établie sur
les solides fondations de sa volonté. Par son commandement, il a donné
l'existence aux animaux qui vont et viennent sur elle. Il a préparé la mer et
les êtres qui y vivent, puis leur a donné des limites par sa puissance.
Par-dessus tout, de ses mains sacrées et
parfaites, il a modelé l'être excellent et souverain : l'homme, marqué de sa
propre image. Car Dieu l'a bien dit : Faisons l'homme à notre image, à
notre ressemblance. Dieu créa l'homme, il les créa homme et femme. Et
lorsqu'il eut achevé toutes ses œuvres, il les loua et les bénit, puis il dit:
Soyez féconds et multipliez-vous. Constatons que tous les justes se sont parés
d’œuvres bonnes, et que Dieu lui-même s'est réjoui d'en être paré. Puisque nous
avons un pareil modèle, appliquons-nous sans retard à faire sa volonté ; de
toutes nos forces, travaillons à l'œuvre de la justice.
(SAINT CLÉMENT DE ROME, Lettre aux
Corinthiens)
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