24 août
S’appliquer
fréquemment à la prière.
(Règle
de Saint Benoît 4,56)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 66,1-8 (Les portiers du monastère)
¹À la porte du monastère on placera un sage vieillard, qui sache
recevoir et rendre un message, et dont la maturité le préserve de toute
oisiveté. ²Le portier devra avoir sa cellule près de la porte, afin que ceux
qui viennent trouvent toujours à qui parler. ³Et aussitôt qu'on aura frappé ou
qu'un pauvre aura appelé, il répondra Deo gratias ou Benedic. ⁴Puis, avec toute la mansuétude que donne la crainte de Dieu, il s'empressera de
donner réponse avec une charité fervente. ⁵Si le portier a besoin d'aide, on
lui donnera un frère plus jeune. ⁶Le monastère doit, autant que possible, être
disposé de telle sorte que l'on y trouve tout le nécessaire: de l'eau, un
moulin, un jardin et des ateliers pour qu'on puisse pratiquer les divers
métiers à l'intérieur de la clôture. ⁷De la sorte les moines n'auront pas
besoin de se disperser au-dehors, ce qui n'est pas du tout avantageux pour
leurs âmes. ⁸Et nous voulons que cette Règle soit lue souvent en communauté
afin qu'aucun frère ne s'excuse sous prétexte d'ignorance.
…
pour chaque jour
Abba Daniel racontait à son sujet que jamais il ne voulait parler sur un
passage de l’Écriture, quoiqu’il eût pu parler s’il l’avait voulu ; il
n’écrivait pas non plus volontiers une lettre. Quand il venait à l’église de
temps en temps, il se tenait derrière un pilier, afin que personne ne vît son
visage et que lui-même n’en regardât un autre. Il avait l’aspect d’un ange
comme Jacob ; ses cheveux étaient tout blancs, son corps avait de la grâce
mais il était desséché ; une grande barbe lui arrivait à la ceinture. À
force de pleurer, les cils de ses yeux étaient tombés. Il était grand, mais
courbé de vieillesse il vécut en effet quatre-vingt-quinze ans. Il avait passé
quarante ans au palais de Théodose le Grand, de divine mémoire, père des divins
Arcadius et Honorius ; puis il vécut quarante ans à Scété, dix ans à Troé,
au-dessus de Babylone, en face de Memphis, et trois ans à Canope d’Alexandrie.
Les deux dernières années, il revint à Troé où il mourut, achevant sa course
dans la paix et la crainte de Dieu. C’était en effet un homme bon,
« rempli d’Esprit-Saint et de foi » (Ac 11,24). Il m’a laissé
sa tunique de peau, son cilice blanc et ses sandales en feuilles de palmiers.
Et moi, indigne, je les porte pour en recevoir bénédiction.
(APOPHTEGMES [IVème – Vème siècle], Arsène 42, dans : Sagesse
du désert – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît
Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 155-156)
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