7 novembre
L’atelier
où nous devons travailler diligemment
avec
tous ces instruments,
c’est
le cloître du monastère
avec
la stabilité dans la communauté.
(Règle
de Saint Benoît 4,78)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
31,1-12 (Les qualités que doit
avoir le cellérier du monastère)
¹On choisira comme cellérier du monastère un des frères qui soit
judicieux, sérieux, sobre, frugal, ni hautain, ni brouillon, ni injuste, ni
négligent, ni prodigue, ²mais rempli de la crainte de Dieu, et qui soit comme
un père pour toute la communauté. ³Qu'il ait soin de tous ; ⁴qu'il ne fasse
rien sans l'ordre de l'abbé ; ⁵qu'il exécute ce qui lui est commandé, ⁶qu'il
ne mécontente pas les frères. ⁷Si l'un d'eux vient à lui demander quelque
chose de déraisonnable, qu'il ne l'indispose pas en le rebutant avec mépris,
mais qu'il lui refuse avec raison et avec humilité ce qu'on lui demande mal à
propos. ⁸Qu'il veille à la garde de son âme, se souvenant toujours de cette
parole de l'Apôtre: « Celui qui aura bien administré, s'acquiert un rang
élevé. » ⁹Il prendra un soin tout particulier des malades, des enfants,
des hôtes et des pauvres, convaincu qu'au jour du jugement il devra rendre
compte pour eux tous. ¹⁰Il regardera tous les objets et tous les biens du
monastère comme les objets sacrés de l'autel. ¹¹Il ne tiendra rien pour
négligeable. ¹²Il ne sera ni avare, ni prodigue, ni dissipateur des biens du
monastère. Mais il fera tout avec mesure, et conformément aux ordres de l'abbé.
…
pour chaque jour
Tu dois savoir d'où vient pour toi
l'existence, le souffle, l'intelligence et, ce qu'il y a de plus précieux, la
connaissance de Dieu ; l'espérance du Royaume des cieux, et celle de
contempler la gloire que tu vois aujourd'hui de manière obscure, comme dans un
miroir, mais que tu verras demain dans toute sa pureté et son éclat. D'où vient
que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ et, j'oserai dire, que tu sois
toi-même un dieu ? D'où vient tout cela, et par qui ?
Ou encore, pour parler de choses moins
importantes, celles qui se voient : qui t'a donné de voir la beauté du ciel, la
course du soleil, le cycle de la lune, les astres innombrables et, en tout
cela, l'harmonie et l'ordre, qui les conduisent ainsi, à la manière d’une lyre
bien accordée ?
Qui donc t'a donné la pluie, l'agriculture,
les aliments, les arts, l'administration, les lois, la cité, une vie civilisée,
des relations familières avec tes semblables ? D'où vient que, parmi les
animaux, certains sont apprivoisés et domestiqués, tandis que d'autres
fournissent ta nourriture ? Qui t'a établi seigneur et roi de tout ce qui vit
sur la terre ? Qui donc, pour arrêter là cette énumération, t'a donné tout ce
qui fait de toi un homme, supérieur à toutes les autres créatures ?
N'est-ce pas celui qui, avant toute chose et
en retour de tous ses dons, te demande d'aimer les hommes ? Est-ce que nous ne
serions pas méprisables si, après tout ce qu'il nous donne, de fait ou en
espérance, nous ne lui apportions pas cette seule chose : aimer les hommes ?
Alors que lui, notre Dieu et notre Seigneur, n'a pas honte d'être appelé notre
Père, allons-nous renier nos frères ?
Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont
été confiés. Ne risquons pas d'entendre saint Pierre nous dire : « Ayez
honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez l'équité de Dieu, et il n’y
aura plus de pauvre ».
Ne nous donnons pas tant de peine pour
amasser et conserver quand d'autres souffrent la peine de la pauvreté ; car
autrement nous subirions les malédictions et menaces acerbes du prophète Amos
qui commencent ainsi : Écoutez bien, vous qui dites : Quand donc la
fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre, et
le sabbat, pour que nous puissions ouvrir nos magasins ?
Pratiquons nous-mêmes cette loi sublime et
primordiale de Dieu, qui fait pleuvoir pour les justes et les pécheurs et qui
fait lever son soleil également pour tous. Il déploie pour tous les immenses
étendues de la terre en friche, les sources, les fleuves et les forêts ; aux
oiseaux il donne l'air, et l'eau à toutes les bêtes aquatiques. Il donne
généreusement les ressources nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont
pas confisquées par les puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont
communes, abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne soit
frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale dignité de
la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.
(SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE [°329 – 〸390], Homélie
sur l’amour des pauvres)
Le Béguinage - Bruges
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