2 décembre
Qu’en
tout Dieu soit glorifié.
(Règle de Saint Benoît
57,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 51,1-3 (Les frères qui ne s'en vont qu'à faible distance)
¹Le frère qui est envoyé à l'extérieur pour une affaire quelconque et
espère rentrer le même jour au monastère ne se permettra pas de manger
au-dehors, même s'il est invité instamment par qui que ce soit - ²à moins,
bien entendu, que l'abbé ne l'ait autorisé ; ³à défaut de quoi, ce frère sera
excommunié.
…
pour chaque jour
L’IMPORTANCE D’ÊTRE LÀ
S’absenter d’un repas sans autorisation est considéré par saint Benoît
comme une forme d’auto-excommunication. Le frère se coupe d’un moment important
et très significatif de la vie communautaire. C’est bien pourquoi saint Benoît
décrète la peine de l’excommunication. Il ne fait en réalité que constater une
situation déjà créée, il ne fait que lui donner son nom.
Saint Benoît serait-il ainsi plus sévère pour le repas que pour l’Office
divin ? Arriver en retard à l’Office, voire s’en absenter, n’entraîne pas
l’excommunication : au contraire, le frère est invité à ne pas rester au
dehors, même s’il doit occuper une place plus particulière.
Saint Benoît montre, en tout cas, l’importance qu’il attache au fait
même de la présence à table. Sans radicalisme outrancier (s’il a prévu de
rentrer le même jour…sauf autorisation de l’abbé…), il affirme et laisse
entendre qu’il ne transigera pas. S’asseoir à une même table n’est pas un geste
indifférent, s’en exclure ne l’est pas davantage. Il y a un banquet de la vie
qui se nourrit de cette présence.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire
de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire