15 février

Se prévenir d’honneur les uns les autres.
(Règle de Saint Benoît 63,17)



La Règle de Saint Benoît…

RB 13,1-11 (Comment célébrer les laudes aux jours ordinaires)

¹Les jours ordinaires, la solennité des Laudes se fera comme suit. ²On récitera d'abord le psaume soixante-six sans antienne et en traînant un peu, comme le dimanche, afin que tous aient le temps d'arriver pour le psaume cinquante, qu'on dira avec antienne. ³Ce psaume sera suivi de deux autres selon la coutume: à savoir, le lundi, le cinquième et le trente-cinquième; le mardi, le quarante-deuxième et le cinquante-sixième; le mercredi, le soixante-troisième et soixante-quatrième; le jeudi, le quatre-vingt-septième et le quatre-vingt-neuvième; le vendredi, le soixante-quinzième et le quatre-vingt-onzième; le samedi, le cent quarante-deuxième avec le cantique du Deutéronome divisé en deux Gloria. ¹⁰Les autres jours on dira le cantique tiré des Prophètes et assigné pour chaque jour, comme les psalmodie l'Eglise romaine. ¹¹Viendront ensuite les psaumes Laudate, une leçon de l'Apôtre récitée par cœur, le répons, l'hymne, le verset, le cantique (Benedictus) de l'Évangile, la litanie, et l'office est achevé.

… pour chaque jour

En sorte que tous soient présents pour le psaume 50. Les laudes, l’office de louange par excellence, débutent par le Miserere. Il n’est pas de louange ici-bas qui ne soit d’abord aveu pleinement conscient de notre état de pécheurs. Le chrétien a ce privilège de connaître qu’il est pécheur et à quel point il l’est. Et plus il participe à la sainteté de l’Église – n’est-ce pas ce à quoi nous tendons ? – plus il se reconnaît pécheur, plus aussi il se découvre « sauvé », « racheté » , plus il découvre la miséricorde, le vrai visage de Dieu. Sa louange se purifie de toute illusion. Dans sa prière, son offrande, il reconnaît encore le don de Dieu, et c’est ce en quoi Dieu est glorifié. Un progrès dans l’humilité est un progrès dans la charité et donc dans la louange. Nous comprenons aussi comment les paroles inspirées qui nous font crier à Dieu notre misère, renferment la louange la plus pure. Là aussi, dans cette attitude de profonde humilité en présence de Dieu, commence toute action généreuse au service de l’Église pour le salut de nos frères. Nous convertir d’abord, afin que s’étende la sainteté de l’Église.

Écoute, 1964

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 280)









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