12 mars

Toutes les fois qu’il y aura dans le monastère
quelque affaire importante à décider,
l’abbé convoquera toute la communauté
et exposera lui-même ce dont il s’agit.
(Règle de Saint Benoît 3,1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 34,1-7 (Si tous doivent recevoir également le nécessaire)

¹Comme il est écrit: « On partageait à chacun selon ses besoins. » ²Par là, nous ne disons point qu'on fasse acception des personnes - ce qu'à Dieu ne plaise - mais qu'on ait égard aux infirmités. ³Celui qui aura besoin de moins, rendra grâces à Dieu et ne s'attristera point ; celui à qui il faut davantage, s'humiliera et ne s'élèvera point à cause de la miséricorde qu'on lui fait. Ainsi tous les membres seront en paix. Avant tout, que jamais n'apparaisse le vice du murmure, pour quelque raison que ce soit, ni en paroles, ni en un signe quelconque. Si quelqu'un est reconnu coupable, il sera soumis à une correction sévère.

… pour chaque jour

RIEN D’UNIFORME 

En quelques lignes, à propos d’un point sensible de la vie commune, saint Benoît fait appel aux grandes attitudes fondamentales qu’on attend du moine.
Pas d’acception des personnes. Cette indication, donnée déjà à l’abbé (2,20), vaut pour chacun dans sa manière d’être. Ne pas donner prise à la comparaison, ce péché originel qui veut que nous ayons ou soyons toujours davantage que l’autre, qui nous fait nous comparer à Dieu lui-même. « Vous serez comme des dieux » (Gen 3,5).
Pas de comparaison pour qu’il n’y ait pas de murmure, cette forme de violence (verbale ou autre) qui finit par tuer les relations, qui enlève toute paix, d’abord chez l’auteur du murmure avant de l’enlever chez ceux qui en sont les témoins ou les victimes.
Pas de comparaison, mais beaucoup d’égard aux infirmités. Est-ce une infirmité d’avoir besoin de moins ? En est-ce une d’avoir besoin de plus ? Il faut en tout cas rencontrer l’un et l’autre de ces besoins. L’abondance peut humilier, si elle ne répond pas à un besoin ; la miséricorde peut humilier aussi, quand elle devient condescendance par manque d’amour.
Pas de comparaison, pour qu’il n’y ait aucune tristesse, mais par-dessus tout la paix. Un nécessaire que tous doivent recevoir…également. 

(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)









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