18 mars
Dire
la vérité de cœur comme de bouche.
(Règle de Saint Benoît
4,28)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 39,1-11 (La mesure de la nourriture)
¹Il suffit, nous semble-t-il, pour le repas quotidien - qu'il ait lieu
à la sixième heure ou à la neuvième - à toutes les tables, de deux mets cuits,
à cause des infirmités diverses. ²Ainsi celui qui ne pourra s'accommoder d'un
mets pourra manger l'autre. ³Deux mets cuits devront donc suffire à tous les
frères. De plus, s'il se trouve des fruits ou des légumes frais, on ajoutera un
troisième plat. ⁴Une livre de pain, à bon poids, sera suffisante pour la
journée, soit qu'il n'y ait qu'un repas, soit qu'il y ait dîner et souper. ⁵Si l'on doit souper, le cellérier réservera un tiers de cette livre de pain
pour la servir alors. ⁶S'il arrive que les frères ont travaillé plus qu'à
l'ordinaire, l'abbé pourra, s'il le juge opportun, ajouter encore quelque
chose, ⁷pourvu qu'on évite tout excès et que jamais un moine ne soit surpris
par l'indigestion. ⁸Rien, en effet, n'est aussi contraire à tout chrétien que
l'excès de table, ⁹comme dit Notre-Seigneur: « Prenez garde que vos cœurs
ne s'appesantissent par l'excès. » ¹⁰Aux enfants on ne servira pas la
même quantité de nourriture, mais une plus petite qu'aux adultes, en gardant la
sobriété en tout. ¹¹Mais tous s'abstiendront absolument de la chair des
quadrupèdes, excepté les malades très affaiblis.
…
pour chaque jour
De la quantité de nourriture. Tout cela est bon à entendre et on peut toujours y faire des progrès.
C’est la vie chrétienne vécue en profondeur. Et cela, à propos de simples
détails d’alimentation. Le grand principe : les moines reçoivent tout du
Père du monastère. Ils vivent autant qu’il est possible cet état de dépendance,
de pauvreté spirituelle, dans les choses les plus humbles, ici à propos du
manger et du boire. On ne se sert pas, on est servi.
Si on a besoin, on demande et on reçoit. Dépendance dans l’horaire de la
communauté. Si nous nous y prêtons, nous avons là de multiples occasions de
renoncer à notre volonté propre en évitant le caprice et la fantaisie. Autant
d’actes d’amour si nous le voulons, qui jalonnent nos journées.
Écoute, 1963
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p. 448)
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