28 mars
L’atelier
où nous devons travailler diligemment
avec
tous ces instruments,
c’est
le cloître du monastère
avec
la stabilité dans la communauté.
(Règle
de Saint Benoît 4,78)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
48,1-9 (Le travail manuel de
chaque jour)
¹L'oisiveté est ennemie de l'âme. Les frères doivent donc consacrer
certaines heures au travail des mains et d'autres à la lecture des choses
divines. ²C'est pourquoi nous croyons pouvoir régler l'une et l'autre de ces
occupations de la manière suivante : ³De Pâques au 13 septembre, les frères
sortiront dès le matin pour s'employer aux travaux nécessaires, depuis la
première heure du jour jusqu'à la quatrième environ ; ⁴depuis la quatrième
jusqu'à la sixième, ils s'adonneront à la lecture. ⁵Après la sixième heure, leur
dîner fini, ils se reposeront sur leur lit dans un parfait silence. Si
quelqu'un veut lire, il pourra le faire tout bas de façon à n'incommoder
personne. ⁶On dira None plus tôt qu'à l'ordinaire, environ à la huitième heure
et demie. Après quoi, ils se mettront de nouveau à l'ouvrage jusqu'aux Vêpres. ⁷Si les frères se trouvent obligés, par la nécessité ou la pauvreté, à
travailler eux-mêmes aux récoltes, ils ne s'en affligeront point ; ⁸c'est
alors qu'ils seront vraiment moines, lorsqu'ils vivront du travail de leurs
mains, à l'exemple de nos pères et des Apôtres. ⁹Que tout néanmoins se fasse
avec modération, par égard pour les faibles.
…
pour chaque jour
Le saint abba Antoine, assis un jour au désert, se trouva pris d’ennui
et dans une grande obscurité de pensées. Il dit à Dieu : « Seigneur,
je veux être sauvé, mais les pensées ne me laissent pas ; que ferai-je
dans mon affliction ? Comment serai-je sauvé ? ». Peu après, s’étant levé pour sortir, Antoine voit quelqu’un comme lui,
assis et travaillant, puis se levant de son travail et priant, assis de nouveau
et tressant la corde, puis se relevant encore pour la prière. C’était un
ange du Seigneur envoyé pour le diriger et le rassurer. Et il entendit l’ange
dire : « Fais ainsi et tu es sauvé ». Ayant entendu cela,
Antoine eut beaucoup de joie et de courage. Et faisant ainsi, il fut sauvé.
(APOPHTEGMES [IVème – Vème siècle], Antoine 1, dans : Sagesse
du désert – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît
Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 19-20)
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