29 mars

C’est de bon cœur que les disciples doivent obéir
parce que « Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)



La Règle de Saint Benoît…

RB 48,10-21 (Le travail manuel de chaque jour)

¹⁰À partir du 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, les frères vaqueront à la lecture jusqu'à la fin de la deuxième heure ; ¹¹puis on dira Tierce. Ensuite, ils travailleront jusqu'à la neuvième heure à l'ouvrage qui leur aura été enjoint. ¹²Au premier coup de None, ils quitteront tous leur travail de façon à être prêts quand le second coup sonnera. ¹³Après le repas, ils s'appliqueront à leurs lectures ou à l'étude des psaumes. ¹⁴Durant tout le Carême, ils s'appliqueront à la lecture depuis le matin jusqu'à la fin de la troisième heure; ils feront ensuite jusqu'à la dixième heure entière le travail qui leur a été enjoint. ¹⁵En ces jours de Carême, chacun recevra un livre tiré de la bibliothèque, qu'il lira à la suite et en entier. ¹⁶Ces livres seront distribués au début du Carême. ¹⁷On ne manquera pas de nommer un ou deux anciens, qui parcourent le monastère aux heures consacrées à la lecture. ¹⁸Ils examineront s'il ne se trouve pas quelque moine paresseux, perdant son temps à l'oisiveté ou au bavardage, au lieu de s'appliquer à la lecture, et qui ainsi, non seulement se nuit à lui-même, mais dissipe les autres. ¹⁹Si, à Dieu ne plaise ! un frère est surpris en cette faute, on le reprendra jusqu'à deux fois. ²⁰S'il ne s'amende point, on le soumettra à la correction régulière, de façon à inspirer de la crainte aux autres. ²¹Un moine ne se joindra pas à un autre aux heures indues.

… pour chaque jour

Un ancien a dit : « Les prophètes ont écrit les livres, puis vinrent nos Pères qui les mirent en pratique. Ceux qui vinrent après eux les apprirent par cœur. Puis la génération présente est venue, qui les a copiés et placés, inutiles, dans les embrasures ».

Abba Euloge de l’Énaton disait : « Il y avait un frère qui habitait aux Cellules et qui, après avoir passé vingt ans à s’adonner à la lecture nuit et jour, se leva un beau jour et vendit tous les livres qu’il possédait. Et prenant sa mélote, il partit dans le désert intérieur. Or abba Isaac le rencontra et lui dit : ‘Où vas-tu enfant ?’. Le frère répondit : ‘Il y a vingt ans, abba, que je n'entends que les paroles des Écritures, et maintenant je veux enfin me mettre également à l’œuvre que j’ai entendue des Écritures’. Et l’ancien, ayant prié pour lui, le laissa aller ». 

(APOPHTEGMES [IVème – Vème siècle], Nau 228 et 541, dans : Sagesse du désert – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 237-238)









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