3 mars

Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière
qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 26,1-2 (Ceux qui sans la permission se joignent aux excommuniés)

¹Si un frère, sans la permission de l'abbé, ose se joindre, en quelque manière que ce soit, à un frère excommunié, ou lui parler, ou lui faire une commission, ²il subira le même peine de l'excommunication.




… pour chaque jour

RESPECTER LE DÉSERT 

Saint Benoît a fait établir, pour le frère excommunié, les conditions qui reproduisent pour lui le désert, le lieu de solitude où il est en quelque sorte acculé à l’affrontement. Avec lui-même, avec Dieu. C’est l’invitation à la conversion.
Le frère qui, sans permission, veut se joindre au frère excommunié, manifeste qu’il n’a pas compris la peine de l’excommunication, laquelle ne lui est pas directement destinée. Il n’a pas saisi le besoin où est ce frère d’être conduit au désert et d’y vivre un certain temps. Il n’a pas réalisé qu’en brisant le silence et la solitude où vit ce frère, il lui enlève la possibilité de se convertir, il la lui vole en quelque sorte.
Cette incompréhension est le signe que lui-même a besoin de se rendre au désert, d’y baigner, de s’y refaire. La sanction que préconise saint Benoît n’en est pas vraiment une. Elle est plutôt la constatation du profond besoin spirituel où se trouve encore ce frère, qui n’a pas respecté le lieu où Dieu parle cœur à cœur, où il dit son amour, où il dit qui il est.
Se joindre sans permission à un frère excommunié, c’est ne pas respecter l’environnement dans lequel il lui est demandé de vivre ; nous dirions aujourd’hui, c’est le polluer. 

(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)









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