13 juillet

Il est un mauvais zèle, un zèle amer,
qui sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De même, il est un bon zèle qui sépare des vices
et mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines pratiqueront
avec un très ardent amour.
(Règle de Saint Benoît 72,1-3)



La Règle de Saint Benoît…

RB 35,1-11 (Les semainiers de la cuisine)

¹Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du service de la cuisine, sinon pour cause de maladie ou pour quelque occupation de grande utilité. ²Par cet exercice, en effet, on acquiert plus de mérite et de charité. ³On donnera des aides à ceux qui sont faibles, afin qu'ils s'acquittent de leur tâche sans tristesse. Tous auront ainsi des aides, selon que le demandera l'état de la communauté ou la situation du lieu. Si la communauté est nombreuse, le cellérier sera dispensé du service de la cuisine, ainsi que ceux qui, comme nous l'avons dit, sont occupés à des besognes plus utiles ; mais tous les autres se serviront mutuellement avec charité. Celui qui sort de semaine fera, le samedi, les nettoyages. Il lavera les linges avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds. Aidé de celui qui entre en service, il lavera les pieds de tous les frères. ¹⁰Il remettra au cellérier, propres et en bon état, les objets de son office. ¹¹Le cellérier les passera à celui qui entre en semaine; il saura ainsi ce qu'il donne et ce qu'il reçoit.



… pour chaque jour

Les frères se serviront mutuellement. Nous rencontrons plusieurs fois dans ce chapitre le mot si attachant de servir, qui évoque immédiatement pour nous la figure de Notre-Seigneur. Jésus est le Serviteur, tout le contenu de l’idée de service est rassemblé en Lui, illustré par Lui. Il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Servir, qu’est-ce que cela veut dire ? S’occuper des autres, venir à la rencontre de leurs besoins, donner sans compter temps et soin, et faire tout cela humblement (sans se mettre, dans le secret de son cœur, au-dessus de ceux que l’on sert), et avec désintéressement (sans attendre que le service soit reconnu, rétribué, récompensé). Toute méditation sur le « service » est attirante pour un cœur chrétien : il sent que là est vraiment la vérité de l’Évangile ; elle lui manifeste aussi à l’évidence combien il est loin d’être un bon et fidèle serviteur. Que de fois nous agissons en mercenaires ! Demandons à l’Esprit de Jésus de nous conformer intérieurement à Celui dont le service a été pour nous le mort sur la Croix.

Écoute, 1968

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 418)









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