16 juillet

Nul ne cherchera ce qu’il juge utile pour soi,
mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui.
(Règle de Saint Benoît 72,7)



La Règle de Saint Benoît…

RB 37,1-3 (Les vieillards et les enfants)

¹Bien que la nature nous porte assez par elle-même à avoir compassion des vieillards et des enfants, il est bon de pourvoir encore à leurs besoins par l'autorité de la Règle. ²On aura donc toujours égard à leur faiblesse, on ne les astreindra pas à la rigueur de la Règle en ce qui touche l'alimentation. ³Mais on usera envers eux d'une tendre condescendance et ils devanceront les heures régulières des repas.



… pour chaque jour

…, comme toujours, le texte de Benoît, si on l’analyse attentivement, nous dit beaucoup sur la spiritualité de Benoît et sur son attitude à l’égard de la nature humaine. Ce chapitre, comme les chapitres précédents, commence par une affirmation de principe, puis descend à quelques considérations pratiques. Dans les chapitres précédents, sur les divers services au sein de la communauté et spécialement sur le service des malades, Benoît tirait explicitement son inspiration de l’Écriture et de l’exemple du Christ. Or, dans ce chapitre-ci, il fait appel à la nature humaine (natura humana). C’est d’ailleurs le seul endroit de la Règle où l’on trouve cette expression. Il dit que la nature humaine elle-même nous pousse à pratiquer à l’égard des enfants et des vieillards la misericordia. L’expression misericordia, qu’il faut replacer dans son contexte biblique, est très riche. Il s’agit d’une attitude d’affection emplie d’une certaine indulgence, comme l’amour de Dieu à notre égard. 

(DOM ARMAND VEILLEUX ocso [°1937 - …], Commentaire de la Règle de saint Benoît, Abbaye Notre-Dame de Scourmont, 16 octobre 2011)









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