23 juillet

Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière
qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 43,13-19 (Ceux qui arrivent en retard à l'Œuvre de Dieu ou à la table)

¹³À la table, celui qui n'arrivera pas avant le verset, de façon que les frères puissent le réciter tous ensemble avec la prière et se mettre à table en même temps : ¹⁴si c'est par négligence ou par sa faute qu'il n'est pas arrivé à temps, il sera repris jusqu'à deux fois. ¹⁵Si ensuite il ne s'amende pas, il ne pourra plus participer à la table commune, ¹⁶mais il prendra son repas tout seul, séparé de la compagnie de ses frères et privé de sa portion de vin, jusqu'à ce qu'il ait satisfait et qu'il se soit corrigé. ¹⁷On traitera de la même manière celui qui ne se trouvera pas au verset qu'on dit après le repas. ¹⁸Nul ne se permettra de manger ou de boire quoi que ce soit, avant ou après l'heure fixée pour le repas. ¹⁹S'il arrive que le supérieur offre quelque chose à un frère et que celui-ci ne l'accepte pas, lorsqu'il viendra à désirer ce qu'il avait d'abord refusé ou quelque autre chose, on ne lui accordera absolument rien jusqu'à ce qu'il ait fait une satisfaction convenable.



… pour chaque jour


Que rien ne soit préféré à l’œuvre de Dieu. Sommes-nous de ceux qui attendent son avènement ? Le moine doit vivre en état d’alerte, il veille. « Soyez vigilants ». Il exprime dans sa vie l’Église en attente de la manifestation du Christ glorieux. Nous nous sentons pauvres, médiocres ; ne nous appesantissons pas sur nous-mêmes. Tournons-nous vers le Seigneur, Il vient. Nous devrions être comme fascinés par sa venue toute proche. La cloche de l’office divin nous rappelle sans cesse cette grande réalité : nous renouveler souvent dans une attente joyeuse du Seigneur. Cela transformera notre obéissance et évitera la routine. On entend dire parfois : « Supprimez donc la cloche ; qu’il y ait davantage de liberté au service de Dieu, chacun agissant selon sa propre inspiration… ». Nous savons où cela mènerait. Nous savons que la plus grande liberté s’accommode à l’obéissance la plus fidèle. Obéissance et liberté spirituelle. Vigilance, visite de l’Époux toujours renouvelée, à son heure à Lui. Pratiquement, savoir se gêner, prévoir, s’organiser pour être à l’heure.

Écoute, 1967

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 475-476)









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