5 août

Ne rien préférer à l’amour du Christ.
(Règle de Saint Benoît 4,21)



La Règle de Saint Benoît…

RB 53,16-24 (La réception des hôtes)

¹⁶La cuisine de l'abbé et des hôtes se fera à part; ainsi les hôtes, qui ne manquent jamais au monastère et qui arrivent à toute heure, ne troubleront point la vie des frères. ¹⁷Tous les ans, on confiera la charge de cette cuisine à deux frères qui puissent bien s'en acquitter. ¹⁸On leur donnera, si besoin, des aides afin qu'ils travaillent sans murmure. Quand ils ne seront pas suffisamment occupés, ils s'emploieront à d'autres ouvrages qu'on leur indiquera. ¹⁹On observera cette règle, non seulement pour eux mais pour tous les offices du monastère, ²⁰en leur accordant des aides selon leur besoin et en les envoyant à d'autres devoirs lorsqu'ils ne seront pas occupés au leur. ²¹Pour prendre soin du logement des hôtes on désignera un frère, dont l'âme soit remplie de la crainte de Dieu. ²²Il y aura des lits garnis en nombre suffisant. Ainsi la maison de Dieu sera sagement administrée par des gens sages. ²³Aucun moine n'abordera les hôtes, ni leur parlera sans permission. ²⁴S'il les rencontre ou les aperçoit, il les saluera humblement, comme il a été dit, et ayant demandé une bénédiction il passera outre, ajoutant qu'il ne lui est pas permis de s'entretenir avec les hôtes.



… pour chaque jour

Où donc a eu lieu cette rencontre [d’Abraham et de ses trois visiteurs] ? « Au chêne de Mambré », ce qui signifie « vision » ou encore « perspicacité ». Voyez-vous en quel endroit le Seigneur peut organiser une rencontre ? Il est vrai que les qualités de clairvoyance et de perspicacité d’Abraham plaisaient au Seigneur ; il avait le cœur pur, de sorte qu’il lui était possible de voir Dieu (cf. Mt 5,8). En un tel lieu, en un tel cœur, le  Seigneur pouvait donc réunir des convives.
Dans l’Évangile, le Seigneur a parlé aux juifs de cette rencontre ; il leur dit : « Abraham, votre père, a exulté à la pensée qu’il verrait mon jour. Il l’a vu et a été dans la joie ». « Il a vu mon jour », dit-il, parce qu’il a reconnu le mystère de la Trinité. Il a vu en son jour le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et les trois personnes réunies en un seul jour, tout comme Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit ne sont tous trois qu’un seul Dieu. En effet, chaque personne divine en particulier est un Dieu à part entière, et simultanément toutes trois ensemble sont Dieu. Il n’est donc pas incongru de discerner le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans les trois mesures de farine qu’apporte Sarah, puisqu’il y a unité de substance.
On peut néanmoins avancer une autre interprétation et voir en Sarah l’image de l’Église : les trois mesures de farine peuvent être interprétées comme étant la foi, l’espérance et la charité. Ces trois vertus rassemblent en effet les fruits de l’Église universelle ; tout homme qui a mérité de réunir en lui ces trois vertus peut être assuré de recevoir la Trinité toute entière en son cœur. 

(SAINT CÉSAIRE D’ARLES [°v.470 – 〸542], Homélie 83, éd. Morin 340, trad. coll. Pères dans la foi, n° 22, p. 130)









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