1 novembre
Sachons
bien que ce n’est pas l’abondance des paroles,
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 25,1-6 (Les fautes graves)
¹Le frère coupable d'une faute grave sera privé tout à la fois de la
table commune et de l'oratoire. ²Aucun frère n'aura avec lui ni relation ni
entretien. ³Il restera seul à l'ouvrage qui lui est enjoint, demeurant ainsi
dans le deuil de la pénitence, et méditant cette sentence terrible de l'Apôtre
: ⁴« Un tel homme a été livré à la mort de la chair, afin que son esprit
soit sauvé au jour du Seigneur. » ⁵Il prendra seul son repas, suivant la
mesure et à l'heure que l'abbé aura jugées opportunes. ⁶Ceux qui passent ne le
béniront point, ni la nourriture qui lui est servie.
…
pour chaque jour
Des fautes graves. Peut-on donc tomber dans des fautes graves au
monastère ? Si nous voulions nous en défendre, saint Benoît
serait là pour nous détromper. « C’est bien la peine » dira-t-on.
C’est voir les choses bien superficiellement que de s’en scandaliser. N’est-ce
pas saint Bernard qui dit que faire un effort spirituel est plus difficile dans
le cloître que dans le monde. Qui dit effort, dit lutte, avec alternance de
victoires et de défaites. Ce qui importe, c’est de ne jamais s’arrêter dans ce
combat qui est celui de l’amour. Une chose est certaine : un homme à qui
Dieu a fait la grâce de tout quitter pour Lui, et reste donné au fond de son
âme, doit faire confiance à Dieu pour son salut. Plus que cela, il doit prendre
conscience que son combat, il ne le mène pas seulement pour lui, mais pour un
grand nombre, qu’il s’agisse de ses proches ou des païens les plus éloignés.
L’expérience de notre faiblesse, le recours constant à la miséricorde divine,
l’effort renouvelé chaque jour, tout cela peut devenir occasion du salut de
notre prochain. Ainsi se reproduit en nous le mystère de la vie et de la mort
de Jésus.
Écoute, 1962
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p. 340)
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