30 novembre
Tempérer tellement toutes choses
que les forts désirent faire davantage
et que les faibles ne se dérobent pas.
(Règle de Saint Benoît 64,19)
que les forts désirent faire davantage
et que les faibles ne se dérobent pas.
(Règle de Saint Benoît 64,19)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
49,1-10 (L'observance du
Carême)
¹La vie d'un moine devrait être, en tout temps, aussi observante que
durant le Carême. ²Mais, comme il en est peu qui possèdent cette perfection,
nous exhortons tous les frères à vivre en toute pureté pendant le Carême, ³et
à effacer, en ces jours sacrés, toutes les négligences des autres temps. ⁴Nous
le ferons dignement, si nous nous préservons alors de tous les vices, si nous
appliquons à la prière avec larmes, à la lecture, à la componction du cœur et
au renoncement. ⁵En ces jours donc, ajoutons quelque chose à la tâche
accoutumée de notre service: oraisons particulières, restriction dans les
aliments et la boisson. ⁶Chacun offrira de sa propre volonté à Dieu, dans la
joie du Saint-Esprit, quelque pratique surérogatoire; ⁷il retranchera à son
corps sur la nourriture, la boisson, le sommeil, les entretiens; et il attendra
la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel. ⁸Chacun cependant soumettra à
son abbé ce qu'il se propose d'offrir à Dieu et n'agira qu'avec sa prière et
son approbation : ⁹car tout ce qui se fait sans la permission du père spirituel
sera imputé à présomption et à vaine gloire, non à mérite. ¹⁰Pourtant, tout
doit se faire avec l'assentiment de l'abbé.
…
pour chaque jour
DURANT CES JOURS SAINTS
Le Prologue de la Règle parlait de jours heureux (15), posant la
question de savoir si le moine fait partie de ceux qui les désirent. Les jours
du carême ne sont pas seulement des jours heureux, ils sont aussi des jours
saints. Et le moine est tout autant invité à vouloir les désirer.
Jours saints, comme l’est la Pâque à laquelle ils conduisent. Comme l’est le service (5,3) auquel le moine s’engage par la profession. Comme le sont les lectures dont il se fait volontiers l’auditeur et le lecteur (4,55). Comme le sont les enseignements du Seigneur (Prol.35). Comme l’est tout ce à quoi le moine aspire (4,62), laissant au besoin, loin derrière lui, l’appellation elle-même de sainteté.
Jours saints, plutôt que sacrés. S’il est vrai que le sacré tue là où le saint pacifie. S’il est vrai que seule la sainteté se révèle féconde et enfante. S’il est vrai que le saint fait s’accorder amour et vérité (Ps 84,11). S’il est vrai que le saint jette l’humanité dans l’humilité et l’humilité dans l’humanité.
Ces jours saints nous ramènent ainsi à l’humus de nos origines, en même temps qu’ils nous conduisent aux sommets qui nous attendent. De la racine de notre nom au nom nouveau (Ap 2,17) de notre vocation.
Jours saints, comme l’est la Pâque à laquelle ils conduisent. Comme l’est le service (5,3) auquel le moine s’engage par la profession. Comme le sont les lectures dont il se fait volontiers l’auditeur et le lecteur (4,55). Comme le sont les enseignements du Seigneur (Prol.35). Comme l’est tout ce à quoi le moine aspire (4,62), laissant au besoin, loin derrière lui, l’appellation elle-même de sainteté.
Jours saints, plutôt que sacrés. S’il est vrai que le sacré tue là où le saint pacifie. S’il est vrai que seule la sainteté se révèle féconde et enfante. S’il est vrai que le saint fait s’accorder amour et vérité (Ps 84,11). S’il est vrai que le saint jette l’humanité dans l’humilité et l’humilité dans l’humanité.
Ces jours saints nous ramènent ainsi à l’humus de nos origines, en même temps qu’ils nous conduisent aux sommets qui nous attendent. De la racine de notre nom au nom nouveau (Ap 2,17) de notre vocation.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
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