5 janvier

Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
(Règle de Saint Benoît 4,74)



La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 33-38

³³Aussi le Seigneur dit dans l'Evangile: « Celui qui écoute mes paroles et les accomplit, je le comparerai à un homme sage qui a bâti sa maison sur la pierre; ³⁴les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé et se sont déchaînés sur cette maison; mais elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur la pierre. » ³⁵Pour achever, le Seigneur attend de nous que nous répondions chaque jour par nos œuvres à ses saintes leçons. ³⁶S'il prolonge comme une trêve les jours de notre vie, c'est pour l'amendement de nos péchés, ³⁷selon cette parole de l'Apôtre: « Ignores-tu que la patience de Dieu te convie à la pénitence ? » ³⁸Car ce doux Seigneur affirme: « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. »



… pour chaque jour

Fixons-nous solidement au rempart ; appuyons-nous de toutes nos forces sur le roc inébranlable qu’est le Christ, selon cette parole de l’Écriture : « Il a posé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas » (Ps 39,3). Ainsi établis et réconfortés, mettons-nous à contempler : nous verrons ce qu’il nous dit et ce que nous répondrons à qui nous fait reproche. (…)
Ensuite, lorsque nous aurons progressé quelque peu dans l’ascèse spirituelle en suivant comme guide l’Esprit Saint qui scrute les profondeurs mêmes de Dieu, représentons-nous combien le Seigneur est doux, combien il est bon en lui-même. Demandons avec le prophète de voir la volonté du Seigneur, demandons-lui de nous faire visiter non plus notre cœur mais son temple (cf. Ps 26,4). Et avec lui nous dirons encore : « Mon âme en moi s’est troublée, c’est pourquoi je me souviendrai de toi » (Ps 41,7).
Ces deux choses résument le contenu de toute la vie spirituelle : au spectacle de nous-mêmes nous sommes troublés et contrits pour notre salut, tandis que dans la contemplation de Dieu nous respirons et la joie du Saint-Esprit nous procure la consolation. D’une part, crainte et humilité ; d’autre part, espérance et charité.
 

(SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX [°1090 – 〸1153], Sermon 5 « De Diversis », 4-5, PL 183,556, dans : « Lectures chrétiennes pour notre temps », fiche D13, trad. Orval, abbaye d’Orval, 1970)









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