29 mars
Celui
qui a besoin de moins,
rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui à qui il faut davantage,
s’humiliera et ne s’élèvera point
à cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi tous les membres seront en paix.
(Règle de Saint Benoît 34,3-5)
rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui à qui il faut davantage,
s’humiliera et ne s’élèvera point
à cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi tous les membres seront en paix.
(Règle de Saint Benoît 34,3-5)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 48,10-21 (Le travail manuel de chaque jour)
¹⁰À partir du 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, les frères
vaqueront à la lecture jusqu'à la fin de la deuxième heure ; ¹¹puis on dira
Tierce. Ensuite, ils travailleront jusqu'à la neuvième heure à l'ouvrage qui
leur aura été enjoint. ¹²Au premier coup de None, ils quitteront tous leur
travail de façon à être prêts quand le second coup sonnera. ¹³Après le repas,
ils s'appliqueront à leurs lectures ou à l'étude des psaumes. ¹⁴Durant tout le
Carême, ils s'appliqueront à la lecture depuis le matin jusqu'à la fin de la
troisième heure; ils feront ensuite jusqu'à la dixième heure entière le travail
qui leur a été enjoint. ¹⁵En ces jours de Carême, chacun recevra un livre tiré
de la bibliothèque, qu'il lira à la suite et en entier. ¹⁶Ces livres seront
distribués au début du Carême. ¹⁷On ne manquera pas de nommer un ou deux
anciens, qui parcourent le monastère aux heures consacrées à la lecture. ¹⁸Ils
examineront s'il ne se trouve pas quelque moine paresseux, perdant son temps à
l'oisiveté ou au bavardage, au lieu de s'appliquer à la lecture, et qui ainsi,
non seulement se nuit à lui-même, mais dissipe les autres. ¹⁹Si, à Dieu ne
plaise ! un frère est surpris en cette faute, on le reprendra jusqu'à deux
fois. ²⁰S'il ne s'amende point, on le soumettra à la correction régulière, de
façon à inspirer de la crainte aux autres. ²¹Un moine ne se joindra pas à un
autre aux heures indues.
…
pour chaque jour
La douceur de la vie bienheureuse est recherchée dans la lecture,
trouvée dans la méditation, demandée dans la prière, et savourée dans la
contemplation. C’est pourquoi le Seigneur lui-même dit : « Cherchez
et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » (Mt 7,7). Cherchez
en lisant, vous trouverez en méditant. Frappez en priant, vous entrerez en
contemplant. La lecture présente en quelque
sorte une nourriture solide à la bouche, la méditation la mâche et la broie, la
prière obtient le sens du goût, la contemplation est la douceur même qui
réjouit et refait. La lecture
atteint l’écorce, la méditation pénètre la moelle, la prière exprime le désir,
et la contemplation savoure la douceur obtenue. L’esprit voit qu’il ne peut
atteindre par lui-même la douceur tant désirée de la connaissance et de
l’expérience. Plus son cœur devient profond, plus la hauteur de Dieu lui paraît
lointaine. Il s’humilie alors et se réfugie dans la prière. (…)
J’ai longtemps médité en mon cœur, et un feu s’est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m’es connu dans cette fraction du pain (cf. Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te connaître, non seulement dans l’écorce de la lettre mais dans la saveur de l’expérience. Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes mérites, mais à cause de ta miséricorde. J’avoue, en effet, que je suis pécheur et indigne, mais « les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (Mt 15,27). Donne-moi donc, Seigneur, les gages de l’héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour rafraîchir ma soif, car je brûle d’amour.
J’ai longtemps médité en mon cœur, et un feu s’est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m’es connu dans cette fraction du pain (cf. Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te connaître, non seulement dans l’écorce de la lettre mais dans la saveur de l’expérience. Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes mérites, mais à cause de ta miséricorde. J’avoue, en effet, que je suis pécheur et indigne, mais « les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (Mt 15,27). Donne-moi donc, Seigneur, les gages de l’héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour rafraîchir ma soif, car je brûle d’amour.
(GUIGUES II LE CHARTREUX [°1114 – 〸v.1193], Lettre sur la vie
contemplative, 3,6-7, dans : Lectures chrétiennes pour notre temps,
fiche L37, trad. Orval, Abbaye d’Orval, 1972)
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