31 mars
Les
frères se serviront mutuellement.
Personne ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon pour cause de maladie
ou pour quelque occupation de grande utilité.
(Règle de Saint Benoît 35,1)
Personne ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon pour cause de maladie
ou pour quelque occupation de grande utilité.
(Règle de Saint Benoît 35,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
49,1-10 (L'observance du
Carême)
¹La vie d'un moine devrait être, en tout temps, aussi observante que
durant le Carême. ²Mais, comme il en est peu qui possèdent cette perfection,
nous exhortons tous les frères à vivre en toute pureté pendant le Carême, ³et
à effacer, en ces jours sacrés, toutes les négligences des autres temps. ⁴Nous
le ferons dignement, si nous nous préservons alors de tous les vices, si nous
appliquons à la prière avec larmes, à la lecture, à la componction du cœur et
au renoncement. ⁵En ces jours donc, ajoutons quelque chose à la tâche
accoutumée de notre service: oraisons particulières, restriction dans les
aliments et la boisson. ⁶Chacun offrira de sa propre volonté à Dieu, dans la
joie du Saint-Esprit, quelque pratique surérogatoire; ⁷il retranchera à son
corps sur la nourriture, la boisson, le sommeil, les entretiens; et il attendra
la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel. ⁸Chacun cependant soumettra à
son abbé ce qu'il se propose d'offrir à Dieu et n'agira qu'avec sa prière et
son approbation : ⁹car tout ce qui se fait sans la permission du père
spirituel sera imputé à présomption et à vaine gloire, non à mérite. ¹⁰Pourtant, tout doit se faire avec l'assentiment de l'abbé.
… pour chaque jour
Il est vrai en tout temps, mes bien-aimés,
que la terre est comblée de miséricorde par le Seigneur. La nature
elle-même enseigne à chacun des croyants qu'il doit adorer Dieu, puisque le
ciel, la terre et la mer, avec tout ce qu'ils renferment, attestent la bonté et
la toute-puissance de leur Créateur ; puisque l'admirable beauté des éléments
mis à notre service exige de la créature douée d’intelligence une juste action
de grâce.
Mais voici revenus les jours plus
spécialement marqués par les mystères qui ont renouvelé les hommes, les jours
qui précèdent immédiatement la fête de Pâques ; nous sommes donc invités à nous
y préparer plus activement par une religieuse purification.
La solennité pascale a ceci de propre que
toute l'Église s'y réjouit de la rémission des péchés. Cette rémission se
réalise non seulement chez ceux qui renaissent par le baptême mais encore chez
ceux qui déjà font partie de la communauté des fils adoptés par Dieu.
Le bain de la nouvelle naissance a pour effet
principal de faire des hommes nouveaux ; toutefois, il incombe à tous de se
renouveler quotidiennement pour combattre la routine de notre condition
mortelle et, dans les étapes de notre progrès, chacun doit toujours devenir
meilleur ; tous doivent faire effort pour qu'au jour de la rédemption personne
ne demeure dans les vices de sa vie ancienne.
Ce que chaque chrétien doit
faire en tout temps, mes bien-aimés, doit donc être recherché maintenant avec
plus d'empressement et de générosité. C'est ainsi que nous accomplirons le jeûne de
quarante jours institué par les Apôtres ; nous ne nous contenterons pas de
réduire notre nourriture, mais nous nous abstiendrons absolument du péché.
Rien n'est plus profitable que de joindre aux
jeûnes spirituels et religieux la pratique de l'aumône ; sous le nom de
miséricorde, elle englobe beaucoup d'actions de bonté qui méritent l'éloge, et
c'est ainsi que les âmes de tous les croyants peuvent se rejoindre dans un même
mérite, malgré l'inégalité de leurs ressources.
En effet, l'amour que l'on doit avoir tout
ensemble pour Dieu et pour le prochain n'est jamais entravé par de tels
obstacles que ce désir du bien ne soit librement à sa disposition. Les anges
ont dit : Gloire à Dieu dans les hauteurs et paix sur la terre aux
hommes pleins de bienveillance parce que non seulement la vertu de
bienveillance, mais aussi le bien de la paix rend bienheureux celui qui
compatit par sa charité à toutes les misères dont souffrent les autres.
Les œuvres de bonté sont extrêmement vastes,
et leur diversité même permet aux vrais chrétiens de participer à la
distribution des aumônes, s'ils sont riches et dans l'abondance, et même s'ils
sont de fortune modeste ou dans la pauvreté ; et ceux qui, pour faire des
largesses, sont inégaux en ressources, se ressemblent pourtant par les
sentiments profonds.
(SAINT LÉON LE GRAND [°v.398 – 〸461], Sermon de Carême)
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