23 avril
Il
est un mauvais zèle, un zèle amer,
qui sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De même, il est un bon zèle
qui sépare des vices et mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines pratiqueront
avec un très ardent amour.
(Règle de Saint Benoît 72,1-3)
qui sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De même, il est un bon zèle
qui sépare des vices et mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines pratiqueront
avec un très ardent amour.
(Règle de Saint Benoît 72,1-3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 65,11-22 (Le prieur du monastère)
¹¹C'est pourquoi nous jugeons que, pour conserver la paix et la
charité, il faut que le gouvernement de son monastère dépende entièrement de
l'abbé. ¹²Si faire se peut, toute la marche du monastère sera assurée par des
doyens, et cela selon les ordres de l'abbé, comme nous l'avons déjà dit. ¹³Les
charges étant confiées à plusieurs, un seul n'aura pas l'occasion de
s'enorgueillir. ¹⁴Si toutefois le lieu rend un prieur désirable, ou si la
communauté le demande pour un juste motif, et avec humilité, si l'abbé enfin le
juge à propos, ¹⁵c'est ce dernier qui établira lui-même pour prieur celui
qu'il aura choisi avec le conseil des frères craignant Dieu. ¹⁶Le prieur
exécutera avec respect tout ce que son abbé lui prescrira, sans jamais
contrevenir à sa volonté et à ses ordres. ¹⁷Car, plus il est élevé au-dessus
des autres, plus il doit observer consciencieusement les préceptes de la Règle. ¹⁸Si ce prieur tombait dans quelque dérèglement, s'enflait d'orgueil, ou était
convaincu de mépris pour la sainte Règle, on l'en reprendrait jusqu'à quatre fois. ¹⁹S'il ne s'amendait pas, on lui ferait subir la correction de la discipline
régulière. ²⁰Si par ces moyens il ne se corrigeait pas encore, on le
déposerait de son rang de prieur, et on mettrait à sa place un autre qui en fût
digne. ²¹Enfin, si après tout cela, il ne se montrait pas tranquille et
obéissant dans la communauté, on le chasserait du monastère. ²²Que l'abbé
songe cependant qu'il doit rendre compte à Dieu de toutes ses décisions, de
crainte que le feu de l'envie ou de la jalousie ne vienne à brûler son âme.
…
pour chaque jour
« L’impie est orgueilleux tous les jours de sa vie. » (Jb
15,20 Vg) Les élus
eux-mêmes ne sont pas à l’abri de l’orgueil en certaines de leurs pensées et même
de leurs actions. Mais comme ils sont les élus, ils ne sauraient
faire les superbes chaque jour puisque, avant de terminer leur vie, ils transforment
leur cœur, qui de la démesure passe à la crainte dans l’humilité.
L’impie, lui, ne passe pas un seul de ses jours sans superbe, puisqu’il termine sa vie sans se retirer un instant de sa démesure. De tous côtés son regard cherche ce qui fleurit dans le temps et il dédaigne de considérer où il est conduit pour l’éternité. C’est dans la vie de la chair qu’il met sa confiance et il attribue longue durée à ce qu’il tient dans l’instant. Son cœur s’affermit dans la démesure et tout son prochain est plongé dans le mépris. La soudaineté de la mort qui sourdement chemine, jamais il ne l’envisage ; l’incertitude de la félicité, jamais il n’y réfléchit. Un regard sur l’incertitude d’une vie fugitive, et il ne confondrait guère certain et incertain. De là encore cette sage parole : « Et le nombre des années de sa tyrannie est incertain. » (Jb 15,20 Vg) (…)
Puisque la vie présente est toujours incertaine, la mort qui sourdement chemine doit être crainte sans cesse, elle qui ne peut jamais être prévue. (…) D’autre part, si notre créateur a voulu que le jour de notre fin nous soit caché, c’est pour que, dans l’incertitude du moment de notre mort, nous nous trouvions toujours préparés à mourir.
L’impie, lui, ne passe pas un seul de ses jours sans superbe, puisqu’il termine sa vie sans se retirer un instant de sa démesure. De tous côtés son regard cherche ce qui fleurit dans le temps et il dédaigne de considérer où il est conduit pour l’éternité. C’est dans la vie de la chair qu’il met sa confiance et il attribue longue durée à ce qu’il tient dans l’instant. Son cœur s’affermit dans la démesure et tout son prochain est plongé dans le mépris. La soudaineté de la mort qui sourdement chemine, jamais il ne l’envisage ; l’incertitude de la félicité, jamais il n’y réfléchit. Un regard sur l’incertitude d’une vie fugitive, et il ne confondrait guère certain et incertain. De là encore cette sage parole : « Et le nombre des années de sa tyrannie est incertain. » (Jb 15,20 Vg) (…)
Puisque la vie présente est toujours incertaine, la mort qui sourdement chemine doit être crainte sans cesse, elle qui ne peut jamais être prévue. (…) D’autre part, si notre créateur a voulu que le jour de notre fin nous soit caché, c’est pour que, dans l’incertitude du moment de notre mort, nous nous trouvions toujours préparés à mourir.
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND [°v.540 – 〸604], Morales
sur Job, Livre XII, SC 212, trad. A. Bocognano, Éd. du Cerf, 1974, p.
207-209)
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