1 septembre
Qu’en
tout Dieu soit glorifié.
(Règle de Saint Benoît 57,8)
(Règle de Saint Benoît 57,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
Prologue 1-7
¹Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l'oreille de ton
cœur. Reçois volontiers l'enseignement d'un si bon père et mets-le en pratique, ²afin de retourner par l'exercice de l'obéissance à celui dont t'avait éloigné
la lâcheté de la désobéissance. ³C'est à toi donc maintenant que s'adresse ma
parole, à toi, qui que tu sois, qui renonces à tes volontés propres et prends
les fortes et nobles armes de l'obéissance, afin de combattre pour le Seigneur
Christ, notre véritable Roi. ⁴Avant tout, demande-lui par une très instante
prière qu'il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes; ⁵ainsi, après
avoir daigné nous admettre au nombre de ses enfants, il n'aura pas sujet, un
jour, de s'affliger de notre mauvaise conduite. ⁶Car, en tout temps, il faut
avoir un tel soin d'employer à son service les biens qu'il a mis en nous, que
non seulement il n'ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de
leur héritage, ⁷mais encore qu'il ne soit pas obligé, comme un maître
redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle,
tels de très mauvais serviteurs qui n'auraient pas voulu le suivre jusqu'à la
gloire.
…
pour chaque jour
ÉCOUTE…
Écoute. C’est le tout premier mot de la règle, celui qui commande tout
le reste.
Il faut d’abord s’en donner les moyens. Écouter, c’est-à-dire faire taire tout ce qui dit le contraire autour de nous. Écraser la tyrannie envahissante du bruit dans toutes les formes, grossières et subtiles, qu’il revêt aujourd’hui. Cela suppose une capacité de s’arrêter, de tourner un bouton, d’éteindre, de prendre les moyens voulus pour laisser la place à ce qui doit être écouté. Redoutable ascèse déjà : il faut créer une cloche de silence dans le règne universel du bruit.
Si saint Benoît demande d’écouter, c’est qu’il y a quelque chose à entendre, quelqu’un plus exactement. Celui pour qui on est là dit quelque chose, il s’exprime, il communique. En tout cas, il a l’intention de le faire. Pour communiquer, il faut être au moins deux ; peut-être même trois, celui qui parle, celui qui écoute et celui qui surgit de cette communication, comme un être nouveau. Le messager, le récepteur et celui que tous deux deviennent quand ils se rencontrent.
Dès l’abord, saint Benoît propose au moine de se glisser dans le dialogue initié par Dieu « le Père », il lui propose de s’en faire l’auditeur, d’être d’abord celui qui va recevoir l’enseignement, avant et afin de devenir ce « troisième » issu de la communion dans le dialogue ; avant et afin de redevenir ce « troisième » qu’il aurait toujours dû être ; avant et afin de retrouver la communion des volontés que Dieu a proposée dès le début à qui que ce soit.
C’est un véritable combat.
Il faut d’abord s’en donner les moyens. Écouter, c’est-à-dire faire taire tout ce qui dit le contraire autour de nous. Écraser la tyrannie envahissante du bruit dans toutes les formes, grossières et subtiles, qu’il revêt aujourd’hui. Cela suppose une capacité de s’arrêter, de tourner un bouton, d’éteindre, de prendre les moyens voulus pour laisser la place à ce qui doit être écouté. Redoutable ascèse déjà : il faut créer une cloche de silence dans le règne universel du bruit.
Si saint Benoît demande d’écouter, c’est qu’il y a quelque chose à entendre, quelqu’un plus exactement. Celui pour qui on est là dit quelque chose, il s’exprime, il communique. En tout cas, il a l’intention de le faire. Pour communiquer, il faut être au moins deux ; peut-être même trois, celui qui parle, celui qui écoute et celui qui surgit de cette communication, comme un être nouveau. Le messager, le récepteur et celui que tous deux deviennent quand ils se rencontrent.
Dès l’abord, saint Benoît propose au moine de se glisser dans le dialogue initié par Dieu « le Père », il lui propose de s’en faire l’auditeur, d’être d’abord celui qui va recevoir l’enseignement, avant et afin de devenir ce « troisième » issu de la communion dans le dialogue ; avant et afin de redevenir ce « troisième » qu’il aurait toujours dû être ; avant et afin de retrouver la communion des volontés que Dieu a proposée dès le début à qui que ce soit.
C’est un véritable combat.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît,
Maredsous)
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