31 août
Tous
les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ…
(Règle de Saint Benoît 53,1)
(Règle de Saint Benoît 53,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 73,1-9 (Toute la pratique de la justice n'est pas contenue dans cette règle)
¹Cette Règle, que nous venons d'écrire, il suffira de l'observer dans
les monastères pour faire preuve d'une certaine rectitude morale et d'un
commencement de vie monastique. ²Quant à celui qui aspire à la vie parfaite,
il a les enseignements des saints Pères, dont la pratique amène l'homme
jusqu'aux sommets de la perfection. ³Est-il, en effet, une page, est-il une
parole d'autorité divine, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, qui ne soit
une règle toute droite pour la conduite de notre vie ? ⁴Ou encore, quel est le
livre des saints Pères catholiques qui ne nous enseigne le droit chemin pour
parvenir à notre Créateur ? ⁵Et de même, les Conférences des Pères, leurs
Institutions et leurs Vies ainsi que la Règle de notre Père saint Basile, ⁶sont-elles autre chose que des instruments de vertus pour moines vraiment bons
et obéissants ? ⁷Il y a là pour nous, relâchés, inobservants et négligents, de
quoi rougir de confusion. ⁸Qui donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie
céleste, accomplis, avec l'aide du Christ, cette toute petite Règle, écrite
pour les débutants. ⁹Cela fait, tu parviendras avec la protection de Dieu, aux
plus hautes cimes de la doctrine et des vertus, que nous venons de rappeler.
Amen.
…
pour chaque jour
Nous qui sommes chrétiens, en comparaison des incroyants, nous sommes
déjà lumière. Ce qui fait dire à l’Apôtre : Autrefois, vous n’étiez que
ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez
comme des fils de la lumière. Et il dit ailleurs : La nuit est bientôt
finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres,
revêtons-nous des armes de lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le
fait en plein jour.
Cependant, en comparaison de la lumière vers laquelle nous marchons, le jour dans lequel nous sommes est encore une nuit. C’est l’enseignement de l’Apôtre Pierre. Il dit que, sur le Christ Seigneur, est venue, de la gloire rayonnante, une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour. Cette voix venant du ciel, dit-il, nous l’avons entendue nous-mêmes, quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Mais, parce que nous-mêmes n’y étions pas et n’avons pas entendu cette voix venant du ciel, saint Pierre dit à notre adresse : Pour confirmer notre certitude, nous avons aussi la parole des prophètes ; vous avez raison de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans l’obscurité, jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.
Quand notre Seigneur Jésus Christ viendra et, comme dit encore l’Apôtre Paul, mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et fera paraître les intentions des cœurs pour que chacun reçoive de Dieu la louange qui lui revient, alors, avec la présence d’une telle lumière du jour, les lampes ne seront plus nécessaires. On ne nous lira plus la prophétie, on n’ouvrira plus le livre de l’Apôtre, nous ne réclamerons plus le témoignage de Jean, nous n’aurons plus besoin de l’Évangile lui-même. Toutes les Écritures nous seront retirées, alors qu’elles brillaient pour nous comme des lampes dans la nuit de ce monde, pour que nous ne demeurions pas dans l’obscurité.
Quand tout cela aura disparu, puisque nous n’aurons plus besoin de cette lumière, pas plus que des hommes de Dieu qui nous la procuraient, lorsque nous verrons cette lumière, véritable et éclatante, en l’absence de tous ces moyens, qu’est-ce que nous verrons ? Quelle nourriture notre esprit trouvera-t-il ? Qu’est-ce qui réjouira nos regards ? D’où viendra cette joie que l’œil de l’homme n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue, que son cœur n’a pas imaginée ? Que verrons-nous ?
Je vous en conjure, aimez avec moi ; empressez-vous de croire avec moi. Désirons la patrie d’en haut, aspirons à la patrie d’en haut, comprenons que nous sommes ici-bas des exilés. Que verrons-nous ? Que l’Évangile nous le dise : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Tu recevais quelques gouttes de rosée : tu viendras à la source. Un rayon parvenait jusqu’à ton cœur plein de ténèbres à travers des détours et des souterrains : tu verras la lumière elle-même à découvert et tu seras purifié pour être capable de la voir et de la porter. Mes bien-aimés, dit saint Jean, dès maintenant nous sommes fils de Dieu ; mais ce que nous serons n’apparaît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est.
Je sens que vos cœurs s’élèvent avec moi vers les hauteurs ; mais le corps, sujet à la corruption, appesantit l’âme, cette habitation terrestre rabaisse l’esprit aux mille pensées. Je vais déposer ce livre, vous allez partir et chacun de vous rentrera chez soi. Il nous a été bon de communier dans la lumière, il nous a été bon de nous réjouir, il nous a été bon d’être dans l’allégresse. Mais en nous éloignant les uns des autres, ne nous éloignons pas de lui.
Cependant, en comparaison de la lumière vers laquelle nous marchons, le jour dans lequel nous sommes est encore une nuit. C’est l’enseignement de l’Apôtre Pierre. Il dit que, sur le Christ Seigneur, est venue, de la gloire rayonnante, une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour. Cette voix venant du ciel, dit-il, nous l’avons entendue nous-mêmes, quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Mais, parce que nous-mêmes n’y étions pas et n’avons pas entendu cette voix venant du ciel, saint Pierre dit à notre adresse : Pour confirmer notre certitude, nous avons aussi la parole des prophètes ; vous avez raison de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans l’obscurité, jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.
Quand notre Seigneur Jésus Christ viendra et, comme dit encore l’Apôtre Paul, mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et fera paraître les intentions des cœurs pour que chacun reçoive de Dieu la louange qui lui revient, alors, avec la présence d’une telle lumière du jour, les lampes ne seront plus nécessaires. On ne nous lira plus la prophétie, on n’ouvrira plus le livre de l’Apôtre, nous ne réclamerons plus le témoignage de Jean, nous n’aurons plus besoin de l’Évangile lui-même. Toutes les Écritures nous seront retirées, alors qu’elles brillaient pour nous comme des lampes dans la nuit de ce monde, pour que nous ne demeurions pas dans l’obscurité.
Quand tout cela aura disparu, puisque nous n’aurons plus besoin de cette lumière, pas plus que des hommes de Dieu qui nous la procuraient, lorsque nous verrons cette lumière, véritable et éclatante, en l’absence de tous ces moyens, qu’est-ce que nous verrons ? Quelle nourriture notre esprit trouvera-t-il ? Qu’est-ce qui réjouira nos regards ? D’où viendra cette joie que l’œil de l’homme n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue, que son cœur n’a pas imaginée ? Que verrons-nous ?
Je vous en conjure, aimez avec moi ; empressez-vous de croire avec moi. Désirons la patrie d’en haut, aspirons à la patrie d’en haut, comprenons que nous sommes ici-bas des exilés. Que verrons-nous ? Que l’Évangile nous le dise : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Tu recevais quelques gouttes de rosée : tu viendras à la source. Un rayon parvenait jusqu’à ton cœur plein de ténèbres à travers des détours et des souterrains : tu verras la lumière elle-même à découvert et tu seras purifié pour être capable de la voir et de la porter. Mes bien-aimés, dit saint Jean, dès maintenant nous sommes fils de Dieu ; mais ce que nous serons n’apparaît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est.
Je sens que vos cœurs s’élèvent avec moi vers les hauteurs ; mais le corps, sujet à la corruption, appesantit l’âme, cette habitation terrestre rabaisse l’esprit aux mille pensées. Je vais déposer ce livre, vous allez partir et chacun de vous rentrera chez soi. Il nous a été bon de communier dans la lumière, il nous a été bon de nous réjouir, il nous a été bon d’être dans l’allégresse. Mais en nous éloignant les uns des autres, ne nous éloignons pas de lui.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Homélie
sur l’Évangile de Jean)
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