3 septembre

En tout lieu, c’est un seul Seigneur que l’on sert…
(Règle de Saint Benoît 61,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 14-20

¹⁴Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à laquelle il crie, dit encore: ¹⁵« Quel est l'homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? ». ¹⁶Que si, à cette demande, tu lui réponds: « C'est moi », Dieu te réplique: ¹⁷« Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, interdis le mal à ta langue et à tes lèvres toute parole trompeuse; détourne-toi du mal et fais le bien; cherche la paix avec ardeur et persévérance. ¹⁸Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières, et avant même que vous ne m'invoquiez, je vous dirai: ‘Me voici.' » ¹⁹Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite? ²⁰Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.



… pour chaque jour

L’Esprit Saint nous donne cet avertissement : « Où est l’homme qui désire la vie, épris du jour où voir le bonheur ? Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles trompeuses. Évite le mal, fais le bien, recherche la paix et poursuis-la » (Ps 33,13-15). Le fils de la paix doit chercher la paix et la poursuivre ; celui qui connaît et aime le lien de la charité doit garder sa langue du mal et de la discorde. Parmi ses commandements divins et ses enseignements de salut, le Seigneur, à la veille de sa Passion, a ajouté ceci : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27). Tel est l’héritage qu’il nous a légué : tous les dons, toutes les récompenses qu’il nous a promis, il les a liés au maintien de la paix. Si nous sommes les héritiers du Christ, demeurons donc dans la paix du Christ ; si nous sommes les enfants de Dieu, nous devons être pacifiques : « Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9). Il faut que les enfants de Dieu soient pacifiques, doux de cœur, simples en paroles, en parfait accord par l’affection, unis fidèlement par les liens de l’unanimité.
Cette unanimité a existé jadis sous les apôtres (Ac 4,32). De même, le nouveau peuple des croyants garde les commandements du Seigneur et maintient la charité. La preuve est dans l’Écriture qui dit : « La multitude des croyants avait un seul cœur et une seule âme » (Ac 4,32). Et encore « Tous, d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères » (Ac 1,14). D’où l’efficacité de leurs prières ; d’où leur confiance qu’ils obtiendraient tout ce qu’ils demandaient à la miséricorde du Seigneur.
 

(SAINT CYPRIEN DE CARTHAGE [°v.200 – 〸258], L’Unité de l’Église, § 24, trad. cf coll. Pères dans la foi, n°9)









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